GR5. JUILLET 2022. RANDONNEE DE SERVOZ A SAINT GINGOLPH. HAUTE SAVOIE. RECIT ET PHOTOS

PHOTOS ET RECIT

DE LA RANDONNEE

SUR LE GR5

REALISEE PAR

UN GROUPE 2FOPEN 65

EN JUILLET 2022.

DEPUIS LE VILLAGE

 DE SERVOZ  

JUSQU'A LA VILLE DE  SAINT GINGOLPH.

DEPARTEMENT DE LA HAUTE SAVOIE.

7 ETAPES.

JUILLET 2022.

8 PARTICIPANTS.

Philippe, Maurice, Christian, Lucas, Véro, Elizabeth, Margaux, Serge

venant des départements

du Maine et Loire (1)

de l'Ariège (1)

des Bouches du Rhône (2)

de la Gironde (2)

et des Pyrénées Atlantiques (2)

201 photos (En cliquant dessus, on peut les agrandir à l'écran..)

7 jours de grand beau temps

97% de ciel bleu

1% de brouillard

2 %  de nuages

0%  de pluie ou autre précipitation

8 cols traversés

5 refuges de montagne

1 gite d'étape

1 chalet-refuge

1er JOUR.

12 JUILLET 2022.

ARRIVEE AU REFUGE DE LE CHATELET 1415 METRES D'ALTITUDE.

Chacun, tout seul ou à deux, est arrivé en voiture depuis son lointain domicile. C'est  un  beau dimanche d'été, la première fois que nous mettons les pieds dans ce massif situé juste au nord du Mont Blanc...

Une seule petite heure de marche pour ce prologue nous éloignant rapidement de la civilisation moderne, nous a été nécessaire afin de rejoindre ce beau refuge en bois d'où nous pouvons admirer l'extraordinaire vue sur tout le massif du Mont Blanc... 

Le refuge est bien construit, décoré. L'accueil et le repas y sont normaux sans plus. 

MONT BLANC

2EME JOUR.

13 JUILLET 2022.

DU REFUGE DE LE CHATELET AU REFUGE ANTERNE ALFRED WILLS.

EN PASSANT PAR LE COL D'ANTERNE, UNE BELLE PREMIERE JOURNEE DE RANDONNEE AVEC DEJA BEAUCOUP DE BEAU TEMPS.

Rapidement prêts, nous ne sommes que huit et nous n'avons qu'un seul sac à gérer par personne, nous prenons la direction de l'altitude en suivant tranquillement une belle piste qui monte vers les alpages. Le ciel est déjà d'un bleu parfait et il le restera ainsi pendant toute notre traversée jusqu'au Lac Léman...

C'est une bonne première mise en jambes qui nous permet de chauffer tranquillement nos muscles et nos articulations... La piste monte haut et nous laisse gravir de vastes alpages d'altitude sans fournir d'efforts bien importants.

LE SOMMET DU MONT BLANC

Puis la piste avec l'altitude, devient peu à peu de moins en moins carrossable, de plus en plus caillouteuse... Quelques rares véhicules de bergers nous doublent et nous croisent lentement, nous continuons à prendre de l'altitude. Nous sommes maintenant dans la réserve naturelle de Passy et nous approchons tout doucement les 2000 mètres. 

La piste maintenant bien malaisée conduit au refuge d'Anterne et bien heureusement pour nous, nous ne sommes pas tentés d'y aller faire un tour... En effet, nous saurons plus tard que ce refuge souffre du mal terrible des punaises de lit !

Nous suivons alors le sentier qui étroit et régulier nous mène aux 2257 mètres du col d'Anterne. Il est 13h, l'heure du repas de midi que nous prenons tous ensemble, bien assis face au Mont Blanc et à tous ses fameux satellites (Dôme du Gouter, Aiguilles de Chamonix, Aiguille du Midi, Aiguille Verte, Grandes Jorasses...)

Depuis le col d'Anterne, notre itinéraire continue sa marche vers le Nord. Nous descendons alors dans un vaste cirque essentiellement rocheux. Ici ,très peu d'activité pastorale, quelques rares brebis par ci par là et une fréquentation humaine touristique tout à fait acceptable... Nous contournons par la droite le vaste lac d'Anterne et parvenus au bord du plateau, nous descendons alors directement, avec quelques grands lacets bien réguliers sur le vaste refuge d'Anterne Alfred Wills. 

Le refuge s'est installé, il y a une vingtaine d'années dans un ensemble de bâtiments, vestige d'une très ancienne vie pastorale, aujourd'hui totalement disparue. Ici peu d'électricité disponible, la douche est sommairement installée et réseaux internet et téléphone sont furieusement absents... Le cadre géographique lui reste magnifique avec un cirque presque parfait de hautes montagnes entourant le refuge...

Nous profitons de cette après-midi ensoleillée, attendant tranquillement les festivités du soir pour musarder un peu dans les environs...

Et la nuit venue, nous dormons tous ensemble au premier étage dans un petit dortoir en forme de sous-pente, à l'électricité très rationnée.

REFUGE ALFRED WILLS

3EME JOUR.

14 JUILLET 2022.

DU REFUGE ANTERNE ALFRED WILLS AU GITE D'ETAPE DE SALVAGNY.

JOURNEE ESSENTIELLEMENT CONSACREE A LA DESCENTE, AVEC BEAUCOUP DE BEAUX PAYSAGES DE FORETS ET UNE SPECTACULAIRE CHUTE DE ELIZABETH DANS UN RACCOURCI PIEGEUX.

C'est à nouveau le grand beau temps ce matin avec un air frais et un ciel très clair, très lumineux.

Photo du groupe prise, nous parcourons à bon pas le vaste cirque plat et herbeux, appelé La Montagne d'Anterne qui entoure le refuge, dans une atmosphère joyeuse et détendue.

Le sentier reste en légère descente jusqu'au collet d'Anterne, 1796 mètres ou nous faisons une petite pause photo. 

AU COLLET D ANTERNE

Soudain le relief et le paysage changent du tout au tout. D'un  vaste plateau ouvert, presque plat et ensoleillé nous passons subitement à un environnement raide, pentu, boisé et avec peu de panoramas visibles... Nous sommes heureusement dans le bon sens, celui qui descend...

Nous croisons beaucoup de randonneurs et de marcheurs qui montent prendre le bon air de l'altitude et nous continuons notre descente en suivant un sentier étroit enchainant des virages serrés... Et voici les premières cascades, hautes et spectaculaires de cette journée: la Cascade de la Pleureuse et celle de la Sauffaz.

Nous continuons à descendre fortement pour atteindre le haut parking appelé "Le Lignon". Et c'est alors que j'ai une idée aussi bête qu'idiote. Je prends un sentier, clairement pancarté, qui semble plus intéressant que l'itinéraire balisé du GR5 restant près de la route... Mais très rapidement, ce sentier se révèle être raide et carrément dangereux, truffé de racines et coupant des pentes hautes et exposées... La preuve de ce constat inquiétant, Elizabeth glisse sur une de ces maudites racines qui encombrent le passage et plonge sans un cri dans la pente... On se précipite à son aide, elle n'a rien de grave mais semble sonné par sa chute... Elle remonte difficilement sur le sentier et nous annonce alors qu'elle s'est foulée la cheville... Heureusement Maurice intervient aussitôt et soigne tel un grand urgentiste notre amie, bien secouée par cette chute imbécile...

Quelques instants plus tard, à mi-chemin de la descente, nous stoppons près d'une grange isolée pour se restaurer et se reposer un peu, à l'ombre de grands arbres... 

Et le reste de la descente, encore plus raide encore plus dangereuse qu'au début, avec ses pentes, ses racines et ses rochers, se poursuit jusqu'au retour de la route et du GR. Vraiment, les raccourcis, il faut toujours les éviter et celui là en plus, est particulièrement dangereux...

Heureusement Elizabeth surmontera parfaitement le choc et ne parlera jamais d'abandonner. Merci et bravo à elle...

LA DESCENTE

ELIZABETH

Après cette descente trop dangereuse, nous sommes contents de retrouver un itinéraire aimable et sans piège qui nous mène au fond de la vallée... Nous atteignons le hameau de Salvagny et son gite communal. Mais hélas, nous y sommes fort mal accueillis par le gérant qui ne nous ouvre pas les portes des chambres et nous laisse poireauter sans raison aucune, pendant près de deux heures sur la terrasse...

Vraiment un endroit à éviter, le seul de toute la traversée.

REPOS SUR LA TERRASSE

Et ce soir, malgré l'accueil, c'est la fête dans notre groupe... C'est le jour de la Fête Nationale et Christian celèbre son anniversaire avec une bouteille de champagne, sortie de son sac...

4EME JOUR.

15 JUILLET 2022.

DU GITE DE SALVAGNY 751 METRES AU REFUGE DE GOLESE 1662 METRES. 

EN PASSANT PAR LA COMMUNE DE SAMOENS, LONGUE ET BELLE MONTEE JUSQU'AU REFUGE. 

Au matin, c'est le grand beau temps qui domine avec toujours pas un seul nuage dans le ciel... Du grand rêve de randonneur! 

Le petit déjeuner hallucinant de mauvaise organisation délibérée et de radinisme hôtelier nous incite à quitter dare dare cet endroit perdu.

Pour ce matin, le programme de notre randonnée est simple et accueillant, aimable et tranquille... Nous suivons d'abord en effet presque sur le plat une petite route de fond de vallée, calme et ombragée qui nous fait traverser Sixt Fer à Cheval, commune à ce si drôle de nom, juste avant d'apprécier les Gorges de Tines... 

LES GORGES DE TINEE

Nous traversons ensuite toute la plaine de Samoëns  en empruntant des pistes fréquentées par de nombreux cyclistes électriques... Nous attendons impatiemment la traversée de cette bourgade de 3000 habitants qui doit nous en sommes persuadés, bien comporter quelques débits de boissons à la terrasse accueillante !

Et bien il n'en sera rien... Car notre itinéraire prend alors un malin plaisir à nous faire éviter toute tentation possible en contournant le centre ville... Pas le moindre bistrot en vue, un vrai scandale !  Nous voilà donc à entamer, penauds, la montée du jour, sans avoir trouvé de quoi se refaire une santé...

Nous quittons Samoëns et ses 700 mètres d'altitude pour nous attaquer immédiatement à la belle montée que nous devinons derrière la cime des grands arbres qui nous font face. Le refuge de Golèse est bien installé 1000 mètres plus haut...

La fraicheur du matin est hélas complètement oubliée et nous sentons la chaleur nous tomber dessus dès que nous nous risquons à quitter l'ombre salvatrice des bois. L'itinéraire du GR5 suit alors un petit sentier marqué évitant gentiment la route goudronnée desservant les hameaux de cette haute vallée. Toujours à l'ombre de grands arbres, nous progressons régulièrement vers le haut des pentes, redoutant le passage dans la grande chaleur qui viendra forcément...

Soudain, à la faveur d'un bref passage sur parking, Christian et Margaux doublent sans le savoir, tout le reste de l'équipe... Résultat personne, ni eux ni nous, ne sait ou se trouve le reste du groupe, tout en pensant qu'il est devant alors qu'il est derrière, à moins que ce soit le contraire...

Gros pataquès en vérité dans lequel nous pataugeons tous allègrement. Bien évidemment les téléphones ne passent pas, impossible de se joindre et de comprendre quoi que ce soit. 

Heureusement grâce à la sagacité de Véro et au calme de tous, nous finissons par dénouer l'énigme.. Nous nous retrouvons tous, au bord de la piste forestière, à l'altitude 1194m, les uns venant de gauche et les autres de droite... 

Repas pris, c'est maintenant le plus pénible de la journée qui nous fait face car nous allons rapidement sortir de l'étage forestier pour pénétrer, tout de go, dans les alpages écrasés de soleil, en suivant une piste large et poussiéreuse... 

Il s'ensuit donc une longue montée terminale en pleine chaleur jusqu'au col et refuge de Golèse à 1662 mètres d'altitude, pendant plus d'une heure... Chacun va chercher dans ses dernières ressources mentales et physiques pour atteindre, à son train, le refuge, véritable nid d'aigle, fort bien placé et surtout très accueillant. Deux travailleurs népalais y sont là pour nous redonner le sourire...

L'établissement privé est grand, confortable et bien électrifié... Le repas copieux, typique nous conforte dans ce choix de dormir à cet endroit.

REFUGE DE GOLESE

RECUPERATION

5EME JOUR.

16 JUILLET 2022.

DU REFUGE DE GOLESE 1662 METRES AU REFUGE SUISSE DE CHESERY 1972 METRES. 

EN PASSANT PAR LE COL DE COUX, NOUS FAISONS UNE BELLE INCURSION EN SUISSE. 

VACHES DU MATIN

Et toujours ce matin, le grand beau temps qui continue... Le réveil est matinal, paisible, sans stress ni inquiétude. Le petit déjeuner copieux et souriant nous met aussitôt sur de bons rails. 

Nous franchissons rapidement le col de Golèse et basculons coté Nord vers le cirque des Mines d'Or... De temps en temps, nous ramassons un caillou un peu plus brillant que les autres, on ne sait jamais ! 

AU MATIN DE GOLESE

Au bout d'une bonne demi heure de marche, nous quittons la piste à vélo et prenons sur notre droite un petit sentier bien ombragé qui traversant une forêt claire nous mène sans efforts considérables jusqu'au col de Coux et ses 1912 mètres d'altitude... Véro profite de cette première marche pour dénicher des gravures rupestres datant des moments passés soit de contrebande, soit d'exil entre la France et la Suisse. 

PHILIPPE

ANNCIENNE DOUANE

VACHE DU COL

VACHE S'APPROCHANT DU PHOTOGRAPHE

AU COL DE COUX 1920 METRES

Depuis le col, nous basculons en Suisse mais il ne reste que la douane, les douaniers ont disparu. Le passage de la frontière est banalement simple, en empruntant une large piste presque carrossable. 

Nous traversons alors une vaste zone agricole aux fermes cossues et bien vivantes, sillonnée de nombreuses routes et pistes. Ici l'expression vie pastorale n'est pas un vain mot et révèle une vérité incontestable et moderne... 

Nous suivons à bonne allure ces longues pistes écrasées de soleil. Heureusement que nous avons bonne forme, sinon cela aurait pu être un peu monotone... Dans une ferme, nous essayons d'acheter lait et fromage, on nous répond qu'ils ont tous le covid... Le covid, en Suisse ! Nous l'avions oublié celui là ... Tant pis, on s'arrêtera plus loin... Ce que nous faisons, au lieu dit "Ripaille", ça ne s'invente pas... La jeune serveuse nous laisse alors manger nos provisions sur les tables de la terrasse. Je parie que ce n'est qu'une salarié et pas la patronne... Toujours est il que c'est un moment agréable de récupération, tous ensemble. 

Repas terminé, nous reprenons la direction du Nord en traversant d'abord Les Pas puis ensuite Les Crosets. Le dénivelé reste faible et nous pouvons ainsi progresser sans fournir d'efforts trop importants. 

Les écarts se creusent entre nous et devant, Lucas et Maurice caracolent en tête, pensant gagner aisément l'étape du jour... Arrivés au col "Portes de l'Hiver" ils basculent vers le refuge, situé un peu plus bas, empruntant pour cela la piste des 4x4 et des vtt...

Quelques minutes plus tard, nous atteignons ce même col. Nous croyant plus malins, nous passons par le sentier, coté gauche du lac, nettement plus court et moins poussiéreux. 

Arrivés au refuge, nous constatons immédiatement notre victoire! Nous imaginons nos amis encore empoussiérés sur la piste brulante de soleil... Nous commençons à nous féliciter et à nous congratuler quand soudain nous apercevons Maurice sortant de la porte arrière du refuge, en maillot de bain, filant se baigner au lac!

Déception! Nous avons perdu, nos deux amis sont déjà arrivés, longtemps avant nous...

Un bon moment d'amusement entre nous tous pour terminer cette belle étape franco-suisse.

6EME JOUR.

17 JUILLET 2022.

DU REFUGE DE CHESERY AU REFUGE DE TREBENTAZ. 

NOUS RETROUVONS LA FRANCE, TRAVERSONS LA ZONE NATURELLE DU MONT DE GRANGE ET DECOUVRONS L'EXTRAORDINAIRE REFUGE DE TREBENTAZ. PHILIPPE NOUS QUITTE.

DEVANT LE REFUGE DE CHESERY

La nuit a été un peu trop chaude dans ce petit refuge aux bat flancs surpeuplés, mais rien de grave au final... Le petit déjeuner est légèrement sommaire avec pas grand chose à manger mais nous nous en contentons bien, au moins ici les gardiennes sont aimables...

Ce matin, déception, pris par des obligations professionnelles Philippe nous quitte... Au col de Chésery, il nous laisse et emprunte seul un petit sentier qui file dans les pâturages jusqu'à Avoriaz ou il fera du stop afin de récupérer, plus loin, sa voiture...

PHILIPPE NOUS QUITTE ET DESCEND SEUL A AVORIAZ

AU COL DE CHESERY

Dans la fraicheur de ce matin idéal, nous suivons un sentier parfait, qui file sans difficultés dans les pentes herbeuses recouvertes de myrtillers... En une heure et demi de bonne marche, nous arrivons au col routier de Bassachaux 1780 mètres, ou la terrasse trop accueillante nous attire inexorablement pour une halte appréciée. 

JUSTE APRES LE COL DE BASSACHAUX

Nous rentrons alors dans la zone protégée du Mont de Grange. Vaste zone, isolée et sauvage au sein de laquelle nous ne rencontrons ni hameaux, ni villages, ni route goudronnée... Les biologistes de l'équipe y apprécient des zones humides ou foisonnent les linaigrettes alors que la chaleur commence a monter fortement et que nous voyons arriver, plutôt inquiets, la fin de la forêt protectrice...

Afin d'éviter une vaste partie du GR5  très exposée au soleil et à ses funestes radiations, nous prenons une piste ombragée qui serpente dans la forêt jusqu'au hameau de Cornillon...  Profitant de la dernière ombre de la journée, nous faisons une halte-repas- sieste, appréciée par tous et toutes. 

Mais ensuite, c'est une redoutable partie exposée à la chaleur forte de ce mois de juillet qui nous fait face... Un long effort dans des pentes moyennes, traversées  d'abord par une piste puis par un sentier net... Nous croisons un couple (dame souriante et homme grognon) qui habite là pendant tout l'été. Et après un long dernier forcing à travers des pâturages, toujours dans la canicule, nous atteignons une brèche étroite et sans nom qui traverse l'arête Est du Mont de Grange... Nous  basculons aussitôt vers le refuge de Trebentaz (prononcer trebin et non pas trébintass !) en suivant un itinéraire raide mais bien sécurisé et entretenu. 

REFUGE DE TREBENTAZ

Nous sommes fort bien accueillis dans ce petit refuge familial en forme de nid d'aigle, accroché à sa pente, entouré de yacks... Peu d'électricité dans cet endroit isolé et idyllique, les gardiens sont vraiment des gens sympathiques, cela compense...

Nous passons une excellente fin d'après-midi hélas entachée par un évènement fâcheux: Le livre que lit Maurice a disparu! C'est une véritable catastrophe, notre ami en avait presque terminé la lecture... Tout le monde soupçonne tout le monde, on commence à crier, on va se battre... Quand, ô miracle le précieux ouvrage est retrouvé par une gardienne du refuge... Nous avons vraiment frôlé le drame! 

7EME JOUR.

18 JUILLET 2022.

DU REFUGE DE TREBENTAZ AU GITE DE BISE. 

CE MATIN, NOUS AVONS BIEN DU MAL A QUITTER TREBENTAZ... UNE NOUVELLE GRANDE ETAPE NOUS PERMET DE TRAVERSER LA VALLEE DE LA CHAPELLE D'ABONDANCE AVANT DE REMONTER EN ALTITUDE POUR UNE NUIT DANS UN AUTRE SITE MAGNIFIQUE.

Grand beau temps encore une fois ce matin. Nous apprécions encore davantage ce site incroyable dans la douceur et le calme de ce matin d'eté. Il faudra absolument que l'on y revienne....

TELEPHERIQUE POUR LA VALLEE

Une longue descente boisée et agréable nous mène au village de la Chapelle d'Abondance à 1030 mètres d'altitude. Une halte au café du centre, à sa chapelle et nous reprenons la montée... Et vers midi, nous stoppons tous ensemble aux Chalets de Chevenne.

Devant nous, une belle montée de 600 mètres de dénivelé en suivant un sentier montant raide dans des pentes régulières et appuyées... Le début logiquement, est ombragé mais rapidement notre trace attaque la zone des pâturages, sans ombre ni répit. Et chacun, tombe dans son effort, à son énergie et à son rythme. Nous montons, c'est simple, tout tranquillement... Des écarts modestes se creusent entre nous... J'avance à quelques mètres devant Maurice et Luca dans ce terrain que nous affectionnons particulièrement de belle moyenne montagne. Quand tout à coup, nous sommes doublés par un couple de traileurs... Enfin l'homme nous double et me réveille, tout à la fois... Je refuse alors de me laisser dépasser une seconde fois et accélère nettement le pas  prenant en chasse celui qui nous a tous regardé de haut avec nos grosses chaussures et notre sac à dos de marcheur... La course s'intensifie jusqu'à un premier faux col ou l'homme s'arrête... Je n'en demandais pas tant... Il me rejoindra avec son amie au col, quelques instants plus tard... Arrivent Maurice et Lucas, partageant toute ma (discrète) joie du moment. 

Pas de la Bosse 1816m. Une altitude plutôt modeste mais un panorama très étendu jusqu'à l'Aiguille Verte et le massif du Mont Blanc, encore bien visibles malgré les brumes de chaleur qui montent à cette heure de la journée.

AU PAS DE LA BOSSE

Il nous suffit maintenant de descendre pendant une petite heure sur un sentier bien marqué pour atteindre au milieu de l'après midi, les chalets de Bise... Beaucoup de monde, du bruit, des voitures et de la poussière... Mais finalement l'endroit se révèlera sympathique et authentique.

8EME ET DERNIER JOUR.

19 JUILLET 2022.

DU GITE DE BISE AU LAC LEMAN. 

TOUJOURS PAS DE NUAGE NI DE BROUILLARD CE MATIN... NOUS QUITTONS LES CHALETS DE BISE AVEC LE SOURIRE POUR MONTER  AU COL DU MEME NOM. LA DESCENTE FINALE NE SERA QU'UN LONG DIVERTISSEMENT PONCTUE PAR UN BAIN.

Et c'est au son des imposantes cloches et clarines de ces vaches d'Abondance que nous quittons le hameau de Bise, beaucoup plus calme et agréable que la veille au soir. 

Une montée calme et régulière dans ces vastes pâturages bien entretenus par toutes ces vaches qui y paissent pendant les mois d'été, nous fait prendre de l'altitude, en appuyant sur le sol juste un peu plus que d'habitude.

Tenant bien compte de l'expérience de la veille et ne voulant pas rentrer bredouille, Lucas place une petite attaque sèche à la moitié de la montée, attaque suivie d'une bonne accélération... Personne ne peut le suivre et nous le voyons disparaitre rapidement de notre vue. Nous le retrouverons au col.

Derrière lui, Maurice avance avec ses deux bâtons tel un métronome sur ce sentier assez abrupt. Il a vraiment le geste parfait du coureur en montagne, je voudrai le prendre en vidéo et le montrer a titre d'exemple dans les formations mais il passe trop vite devant moi. 

Derrière, Elizabeth et Véro arrivent, tranquillement, chacun son pas, chacun son rythme... Personne ne semble ni souffrir ni piocher. 

Et nous voila tous au col de Bise 1916 mètres pour une bonne halte contemplative.

AU PAS DE BISE 1915 M

CHALETS DE NEUTEU

Il nous faut alors prendre le chemin de la descente pour parcourir intégralement le vallon de Novel. Nous passons aux chalets de Neuteu et atteignons Novel le village à 50 habitants, totalement endormi. C'est un bourg incroyablement enchâssé dans de hautes montagnes, d'allures très hostiles. Vraiment ici, la vie autrefois devait être bien dure. 

EGLISE DE NOVEL

EGLISE DE NOVEL

Et nous voilà à arriver au terme de notre traversée: Saint Gingolph au bord du lac Leman. Juste le temps de descendre au bord du lac de trouver le chemin de l'eau et nous profitons de ce moment attendu...

MAURICE PLONGE

A l'heure prévue, le taxi est la, sérieux et aimable, il nous ramène à notre point de départ à Servoz

Merci à toutes et tous pour cette randonnée magnifique

Merci de n'avoir regardé que les choses positives et agréables

Merci pour votre énergie 

Prochaine randonnée similaire 2fopen65: De Urdos à Cauterets, traversée du Parc National des Pyrénées, de refuge en refuge (ayous, pombie, arremoulit, larribet, wallon...) . Juillet 2023. 

Serge Capdessus 

Buros le 9 août 2022