Blog de l'association 2fopen ouverte à tous, organisant randonnées et voyages en France et à l'etranger.
24 Septembre 2009
Mais à la descente, les freins de notre tandem chauffent, hurlent et nous obligent à quelques arrêts. Au niveau de Saint-Béat, fatigués et
affamés nous repérons le camping municipal et d’un commun accord nous décidons de dormir là.
Au fond du camping, bien à l'abri derrière notre tandem, nous bivouaquons sous les étoiles. Nous sommes fatigués et tellement heureux.
Les premiers kilomètres sont encombrés de voitures, mais après l’embranchement du lac d’Oo, la route est à nous. Il est midi. Après Garin, plus
de mystère, le col est en vue, on sait ce qu’il nous reste à gravir. Heureusement, quelques arbres nous offrent un peu d’ombre pendant les arrêts. Sur le dernier kilomètre, les rares voitures
qui roulent nous encouragent. Serge envoie le max sur les pédales et nous arrivons au col à bout de souffle.
Col de Peyresourde (1569m).
Pause photo, et nous descendons aussitôt. Les freins chauffent et imposent quelques arrêts. Après un déjeuner rapide en bordure de route et une sieste pour certain, nous
continuons vers Arreau et le col d’Aspin. Depuis une semaine, nous ne soucions peu de l’actualité mais rapidement nous comprenons quel sera l’évènement sportif du week-end. La route est à
nouveau piquetée de poubelles, comme sur le col de Port en Ariège, puis c’est le lot de camping-cars, voitures, tentes… Nous nous empressons de téléphoner à quelques hébergements, surtout que
Jean et Françoise doivent nous rejoindre. Evidemment tout est complet, nous dormirons cette nuit encore à l’hôtel "mille étoiles" !
Plus nous avançons, plus la route est animée et plus la consommation d’alcool sur les bas côtés augmente ! Alors qu'il n’est que 3 heures de l’après-midi ! Des
tireuses sont installées à mi-col. Avec notre tandem-remorque, nous soulevons moult applaudissements, nous sommes même photographiés ! Mais notre surprise la plus grande c’est au col que
nous la vivons: des dizaines de camping-cars sont massés sur les parkings dans une atmosphère de kermesse générale.
Col d'Aspin 1489m.
Serge se renseigne auprès de la gendarmerie pour l’étape de demain. Toute cette foule ne nous enchante guère, nous ne nous imaginons pas gravir le Tourmalet demain matin dans
cette ambiance.
Sur la descente, nous trouvons encore beaucoup de voitures et de camping-car et nous quittons la route du col d’Aspin pour celle du col de Beyrède. Col de Beyrede 1417m.
A l'auberge, nous espérons un repas et un hébergement même sommaire, nous n'y trouverons que de la soupe à la grimace.
Nous descendons vers Payolle. Ce n’est plus une route mais une piste caillouteuse idéale pour y tester les freins. Vraiment ce tandem nous enchante avec sa très bonne
tenue de route malgré le revêtement lamentable, la pente fuyante et le chargement conséquent !
Le camping de Payolle nous accueille pour un bivouac extraordinaire.
Mardi 25 août. Depuis Urdos et l'hôtel des Voyageurs jusqu'à St Engrâce et son gîte d'étape, 48km 5
cols.
Nous quittons difficilement l'hôtel vers 8h30 en promettant de revenir rapidement.
Un bref passage à l'épicerie récemment ouverte et nous plongeons aussitôt vers le bas de la vallée. Jusqu'à Lèes, tout va bien, il nous suffit de descendre. Le
tandem dans ces conditions, c'est très agréable. Mais dès la traversée de ce petit bourg, la tendance s'inverse: nous montons à nouveau. Par un petit chemin nous prenons la direction de l'Ouest,
récupérons la route, plus large, venant d'Athas et entamons une belle montée.
Belle par les pourcentages conséquents de la pente que nous nous escrimons à remonter et belle aussi par les magnifiques paysages pastoraux qui se développent sous nos yeux, au
fur et à mesure que nous prenons de l'altitude.
Nous rattrapons un autre couple de cyclistes que nous suivrons jusqu'au col de Labays. Il est encore tôt, environ 11h, et le ciel reste depuis ce matin uniformément
couvert de nuages gris et épais. L'atmosphère est humide et calme, un temps idéal pour faire du vélo. Nous continuons à progresser. Je surveille mon altimètre car il n'y a pas de panneaux
indicateurs sur le bord de cette petite route peu fréquentée. Seuls quelques tracteurs, quelques utilitaires nous croisent et nous doublent. Nous pouvons rouler au milieu de la chaussée
sans prendre de risque.
Soudain, je reconnais le paysage, nous sommes au col de Bouézou 1009m.
Mais pas de panneau,
donc pas de photo, donc pas d'arrêt. Nous enchaînons aussitôt par une petite descente pour pénétrer dans la fameuse forêt d'Issaux. Le temps est de plus en plus humide, avec un brouillard plus
qu'épais. Autour de nous, ce ne sont que grands arbres, ressauts calcaires déchiquetés, végétation de jungle avec des mousses et des lianes. Vraiment, on a l'impression d'être dans un de ces
films fantastiques décrivant des thèmes irlandais ou écossais. A chaque coup de pédale, on s'attend à apercevoir quelque créature diabolique, quelque monstre fabuleux. C'est un peu tendus que
nous stoppons, dans un silence pesant, au pied d'une petite aiguille calcaire, pour une bonne collation bien mise en valeur par Véro.
Dès que possible, nous repartons. La météo reste toujours aussi humide et grise, rien ne bouge, rien ne change. La pente de la route est tout à fait souriante et
nous progressons rapidement dans les derniers lacets.
Voici le col de labays 1351m.
Nous prenons alors pneu sur la grande route qui monte vers la
station de ski de La Pierre St Martin et entamons une nouvelle et dernière montée de 200m de dénivellé.
Le temps s'assombrit, il se maintenant à pleuvoir franchement et cela n'est rien par rapport à ce qui va suivre. La route large, totalement déserte nous fait sortir de la forêt
puis par, de larges lacets, nous mène au Pas de Guillers 1436m, nouveau col de la journée, peu marqué. "Cela fait deux fois que je viens
ici à vélo, et cela fait deux fois que je n'ai pas la moindre idée du paysage, tellement il y a du brouillard..." me fait remarquer Véro, un peu dépitée.
Nous continuons à monter car malgré les apparences, nous ne sommes pas encore arrivés à notre point le plus haut. Et toujours ce brouillard qui noie tout autour de
nous.
Enfin, enfin, surgissant des brumes, voici le carrefour
attendu et ses panneaux qui nous intéressent. C'est la fin du Béarn, voici le col de Soudet 1540m.
J'abandonne heureusement l'idée, un instant évoquée, de pousser jusqu'au col de La Pierre et nous plongeons aussitôt, versant ouest, côté St Engrâce.
Nous enchainons rapidement les premiers lacets. La route est belle et bien asphaltée. Mais, devant, Véro remarque que la luminosité baisse fortement. Moi derrière, la tête dans
le guidon, je ne vois rien.
Cette baisse de luminosité n'est pas du tout fortuite, bien au contraire, car c'est un vrai gros orage qui va nous tomber dessus quelques minutes plus tard. Très vite, voici
les premières gouttes, ce n'est pas le crachin un peu brumeux de ce matin, c'est un véritable rideau d'eau glacé qui chute sur nos épaules et qui nous trempe en quelques secondes.
Nous n'avons qu'un seul salut, c'est la fuite vers le bas, pour perdre, au plus vite, de l'altitude. Malheureusement, il ne nous est pas possible de rouler rapidement car
alors, c'est le froid qui risquerait, en plus, de nous attaquer. Véro choisit donc, de façon tout à fait pertinente, de ne pas rouler trop fort.
Nous enchainons les virages et les pentes raides. Soudain, dans ce déluge, sugit une pancarte et un carrefour. Nous sommes arrivés au col de Suscousse 1216 m.
Pas d'arrêt, évidemment. Nous roulons. Rapidement, notre situation atteint le difficile avec ce déluge, ce froid. Les caniveaux
débordent, la montagne crache de l'eau de tous côtés, la route se couvre de plusieurs centimètres d'une eau agitée et boueuse qui traverse la chaussée en tous sens. Nous sommes sous le choc,
dans le froid, les mains crispées sur le guidon surtout Véro qui assure toutes les commandes de notre engin. L'eau nous trempe et nous gèle les bras, les pieds, les genoux, le dos, le
visage. Tétanisés, frigorifiés, nous ne pouvons esquisser le moindre geste.
Soudain, dans un virage, au milieu de la route, surgissant d'on ne sait où, voila deux belles vaches, trempées comme nous, avec un air encore plus hagard que le nôtre. Habile,
Véro fait ce qu'il faut pour ne pas les percuter. Il ne manquerait plus que cela, si dans ce tableau d'apocalypse, on avait un accident avec une vache...
Nous enchaînons les virages, pas la moindre cabane ou abri pour nous aider. Nous sommes obligés de descendre encore et encore. Dans le ciel, mais loin de nous,
retentissent de nombreux coups de tonnerre. Nous n'avons pas le temps d'avoir peur ni de nous poser de questions. Il faut descendre. Il fait de plus en plus froid, nous sommes trempés. Malgré
l'eau qui recouvre toute ou partie de la chaussée, notre tandem tient remarquablement la route, même dans les virages, ses pneus nous prouvent là, heureusement, leur efficacité.
Enfin, enfin, après plusieurs minutes de cet enfer liquide et froid, la route sort de la forêt et coupe de grandes pentes recouvertes de fougères. Certes il
pleut encore, mais je crois reconnaître la partie haute du village. Effectivement, surgissant des nuages, voici les premières maisons, les premiers panneaux. Quelques virages de plus et
nous apercevons l'église de Sainte Engrâce puis le café et enfin le gîte.
Nous mettons à l'abri notre tandem dans une grange et courons essayer de nous réchauffer sous la douche.
Une heure après, nos muscles sont encore douloureux, nous avons encore froid, nous sommes encore essoufflés mais nous sommes tellement heureux d'être là.
Mercredi 26 août 2009. Depuis le gîte de St Engrace jusqu'à celui de St Etienne de Baigorry (64) 81km
6cols.
Le grand beau temps est revenu, le ciel, sans nuage, est d'un bleu limpide. Dans la fraîcheur du matin, nous abandonnons ce bout du monde par une belle première
descente. La route déserte et calme nous laisse apprécier de belles vues sur ces moyennes montagnes, toujours très vertes et bien mises en valeur par les nombreux agriculteurs qui continuent à
vivre dans cette haute vallée perdue.
Nous dépassons le barrage et son petit lac, laissons sur notre gauche les gorges de Kakoueta et retrouvons rapidement le carrefour "Tardets/ Larrau".
Evidemment, nous prenons la seconde direction, vers la haute montagne, vers les grands cols d'Iraty, nous reviendrons à Tardets une autre fois. A partir de ce carrefour, nous
cessons logiquement de descendre pour remonter la gorge étroite et humide du Saison, furieux torrent bien connu des kayakistes. Pas de soleil pour nous accompagner, nous sommes obligés de
pédaler vigoureusement pour nous réchauffer un peu.
Nous dépassons l'auberge de Logibar sans nous y arrêter et parvenons après un terrible final avec 2 kilomètres à 9%, au village de Larrau. Il est 11h environ, ll
fait très beau, un arrêt s'impose.
Nous apprécions l'accueil, les meubles, le café dans un beau petit hôtel restaurant du centre et partons sans payer. C'est Véro qui s'aperçoit de notre erreur alors que nous
avons déjà parcouru 3km de descente. Nous faisons alors demi-tour et remontons. Nous ne voulons pas laisser des casseroles derrière nous, lors de la traversée de nos belles Pyrénées.
Mais ce petit intermède ne peut pas nous dispenser de l'épreuve du jour et peut-être de celle de toute la traversée. Devant nous, en effet, pas très loin mais
vraiment très haut, nous apercevons les chalets du col d'Iraty. Une terrible montée, de 8 km avec une moyenne de 9.2% dont un à 12.5% de moyenne, nous regarde arriver avec notre
attelage.
Au début, tout va bien, nous progressons assez rapidement, sans trop de dommages. Nous surveillons du coin de l'oeil les deux mamelles du cycliste que sont la distance et
l'altitude, sans faire de commentaires à voix haute pour ne pas inutilement affoler son coéquipier. Le panorama s'agrandit et s'élargit lentement sous nos yeux. C'est pénible mais magnifique
alors nous continuons à appuyer sur les pédales qui deviennent de plus en plus dures. La fin est terrible. Je n'en peux plus, il faut pourtant continuer
à souffrir. Le temps passe mais l'altitude n'augmente pas bien vite. Nous reconnaissons les endroits découverts pour la première fois, ce printemps, nous enchainons les virages. La route coupe
les dernières grandes pentes.
Soudain, devant nous quelques voitures arretées au bord de la route, c'est le signe que nous sommes arrivés dans la zone des Ecolos.
Nous franchissons alors le peu marqué mais très connu Col d'Orgambidesca 1284m.
Quelques
derniers coups de pédale, l'épreuve se termine. Nous atteignons le site principal d'Iraty. Voici le col de Bagargiak et ses 1327m. Il fait beau, nous nous embrassons. C'est la deuxième fois que nous atteignons ensemble, avec notre tandem, cet endroit mythique. Une brève
visite de sympathie aux ornithologistes du col et nous plongeons dans le versant Ouest pour d'abord franchir le facile col de Heguichouria
1319m et pour filer à travers cette fameuse forêt d'Iraty. Il fait beau, les vues sont magnifiques dans ces sous-bois fréquentés par de nombreux touristes venus y prendre
le frais.
Parvenus sur le vaste site de Cize, nous mangeons, gais comme des pinsons, assis sur l'herbe, en plein soleil. La beauté de l'endroit nous ravit
le coeur et pour rien au monde nous ne voudrions être ailleurs.
Il nous suffit
maintenant de remonter les 4km suivants pour atteindre sans difficulté aucune, le grand col de Burdincurutcheta haut de 1135m. Nous plongeons vers St Jean Pied de Port.
Nous nous attendons à une descente vertigineuse, nous ne serons pas déçus. La pente est aussitot très forte, agrémentée de nombreux virages que
Véro négocie parfaitement avec son aisance maintenant habituelle. Les hasards cartographiques nous font traverser deux petits cols, peu marqués, mais appréciés: le col de Haritzcurutche 784m et le col Haltza 782m.
Les seuls qui n'apprécient pas cet endroit sont les freins à disque de notre tandem, qui sous ce nouvel effort, hurlent de plus en plus de douleur. Dans ces grandes pentes où la masse à retenir (deux cyclistes plus le tandem plus la remorque) est vraiment importante, le travail à produire par les plaquettes sur les disques est énorme.
Après la pente trop raide à descendre, à température fraiche, voici la plaine de St Jean, avec des
faux plats fatigants et une atmosphère presque étouffante. Le contraste est saisissant.
Nous atteignons la ville de Saint Jean Pied de Port. Nous n'avons rien à y faire, trop de monde, trop de fureur pour que nous ayons envie d'y
faire halte. Nous filons alors aussitôt pour St Etienne de Baigorry où nous arrivons vers
17h après de derniers faux plats, terribles pour les cuisses.
Une bonne halte-ravitaillement au SuperU du centre ville avec gâteaux, fruits et Schweppes nous redonne des couleurs. Tout va bien. Ce soir, nous
dormons seuls dans le gîte de St Etienne, bien renové.
Jeudi 27 août 2009. Du gîte d'étape de St Etienne de Baigorry à la plage de St Jean de Luz. 72km
3cols.
Nous espérons avoir un train à Saint Jean de Luz en fin de journée. Nous prenons alors l'option de partir tôt pour assurer cette fin de traversée
dans le calme et la sérénité.
Nous devons remonter le vallon d'Ispéguy pour quitter le fond de cette vallée de Baigorry. Les
panneaux du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, en bon état, nous annoncent une montée avec des pourcentages de pente tournant autour des 6%. Ce qui nous convient parfaitement. Nous
gravissons donc les 8km de cette petite route en corniche, quasiment déserte dans ce matin frais et agréable.
Au-dessus de nous, sur les flancs des pentes raides, de fougères et d'ajoncs, s'accrochent de nombreux troupeaux de moutons et de chèvres. Malgré l'effort, toujours important à fournir pour faire avancer notre attelage, nous prenons le temps d'apprécier la beauté sauvage de l'endroit. Il fait beau. Voici les derniers virages qui coupent des pentes de plus en plus raides, de plus en plus rocheuses et nous atteignons la frontière espagnole au col d'Ispeguy 672m.
Pas d'arrêt à la benta du col, je n'ai pas le temps d'acheter ma traditionnelle cloche et nous filons en Espagne. Et là, nouveau ravissement: la
route contrairement à ce que j'avais annoncé à Véro, récemment asphaltée est magnifique, déserte et étroite. Rouler sur ce tapis noir est un véritable régal. Assis-debout
à l'arrière, je goûte au maximum chaque instant de la descente: un oeil sur les paysages composés de belles pentes de fougères, de superbes paturages, de
magnifiques troupeaux et un oeil sur Véro qui pilote notre ensemble avec sa classe habituelle.
Nous atteignons sans encombre le fond de la vallée. Au grand carrefour, nous prenons la direction de la France en empruntant logiquement un axe large mais pas très fréquenté.
Ici, pas de panneaux indicateurs, nous faisons donc des calculs plus ou moins fumeux, plus ou moins approximatifs pour deviner ce qu'il nous
reste comme dénivellé et comme distance à parcourir. Ces calculs ne nous servent pas à grand chose sauf, peut-être, à occuper notre esprit...Nous ne voyons pas le temps passer et hop, voila
une aire de repos que je reconnais et peu après, voila le passage attendu. Col d'Otxondo 570m atteint après une montée de
8 km avec une moyenne de 4%.
Là aussi, pas d'arrêt sur ce point haut, calme mais encore loin de l'océan. Par une anomalie historique, la frontière ici, ne suit pas la ligne de partage des eaux. Il nous faudra bien descendre vers le sud pour retrouver la France. A Dancharia nous faisons une halte rapide dans un de ses immenses supermarchés pour y acheter des fruits et des boissons. Revoilà la France. Plus de douanier pour contrôler comme autrefois, tout est axé maintenant sur la consommation frénétique.
Nous ne traînons pas, ce
n'est pas ce monde qui nous intéresse. A grands coups de pédale nous évitons Ainhoa et atteignons Sare. Il est midi, c'est dimanche, les terrasses des restaurants sont pleines. Un
petit marché occupe la place du fronton. Nous mangeons assis sur les gradins, en train d'observer le manège des vendeurs et des touristes.
Pas de café pour ce midi, l'endroit n'est pas accueillant pour des gens comme nous. Nous reprenons notre engin et filons vers le dernier
effort de notre traversée. Pour faire un peu plus simple, nous passerons par le Nord de la Rhune et éviterons les cols de Lizarietta et d'Ibardin. Une ultime montée assez courte nous
mène donc au col de St Ignace 169m, totalement noyé sous la fréquentation touristique du petit train de la Rhune. Pas d'arrêt, pas de
photo, nous dévalons la pente jusqu'a Ascain.
Nous avons maintenant hâte de terminer. Il fait de plus en plus chaud. Cette fin nous semble un peu longue avec quelques remontées de côtes imprévues. Finalement nous atteignons Ciboure par ses quartiers populaires. Quelques rageurs derniers coups de pédales et voici le port et la plage qui n'ont pas beaucoup bougé depuis 1967.
Ca y est, notre traversée des Pyrénées est terminée, nous sommes arrivés à la fin de notre rêve.
Nous allons jusqu'au bout de la digue qui marque l'entrée du chenal, cernés par les eaux, par les vagues. Un tableau magnifique s'étale
sous nos yeux: la baie de St Jean de Luz avec ses trois digues, ses bateaux qui rentrent et sortent du port, son fort de Socoa et le bleu de son ciel.
Nous n'avons pas envie de nous baigner, nous préférons garder nos habits de cyclistes. Nous sommes simplement heureux d'être là.
Un bref passage dans le centre ville de St Jean pour y goûter à ses tarifs prohibitifs et nous sautons dans un train réservé, merci la SNCF,
jusqu'à Bayonne puis jusqu'à Pau. Dans le train, sur les quais, nous discutons avec d'autres cyclistes qui terminent eux aussi un périple, ça sent la rentrée... On échange entre nous conseils
techniques, idées de parcours, bonnes adresses, tous prêts à repartir au plus vite et au plus loin!
Depuis la gare de Pau, pour boucler
parfaitement notre périple, nous rallions Buros en empruntant exactement le trajet que je suivais il y a 35 ans, quand quotidiennement, je me rendais au lycée en cyclomoteur.
Serge Capdessus 24 septembre 2009.
36 cols
col de Llauro 380m
col Fourtou 646m
col de la Core 1395m
col de Portet d'Aspet 1069m
col de La Clin 1249m
col de Mente 1349m
col de Peyresourde 1569m
col d'Aspin 1489m
col de Beyrede 1417m
col de Palomières 810m
col de Pourteig 881m
col de Marie Blanque 1035m
col de Bouézou 1009m
col de
labays 1351m
pas de Guillers 1436m
col de Soudet 1540m
col de Suscousse 1216m
col d'Orgambidesca 1284m
col de Bagargiak 1327m
col de Heguichouria 1319m
col de Burdincurutcheta 1350m
col de Haritzcurutche 784m
col Haltza 782m
col d'Ispeguy 672m
col d'Otxondo
col de St Ignace.
Cycliste et randonneur dans les montagnes, les déserts de France et des pays étrangers...
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