Blog de l'association 2fopen ouverte à tous, organisant randonnées et voyages en France et à l'etranger.
6 Février 2011
Traversée du Pays Cathare.
Pyrénées Ariégeoises
Avril 2011.
Après avoir parcouru bien des massifs lointains,
nous avons découvert cette belle région des Pyrénées
par une randonnée pédestre de 6 jours pleins
sur un circuit magnifique et très peu fréquenté.
Nous avons bénéficié du service de la voiture suiveuse
conduite par Françoise.
Lundi 11 avril 2011. De la gare de Foix au village de Roquefixade.
Devant la gare de Foix nous nous retrouvons tous ensemble à l'heure dite, visitons le château , traversons l'Ariège et prenons le sentier Cathare. Nous montons sur la belle crête de la Crouzette et marchons d'un bon pas jusqu'à Roquefixade.
Mardi 12 avril 2011. Jour 2. Du village de Roquefixade au pog de Montsegur.
Après avoir visité le chateau de Roquefixade, nous cheminons vers le chateau de Montsegur, un des plus importants du Catharisme. Nous visitons le chateau puis descendons au village.
Mercredi 13 avril 2011. De Montsegur au hameau de Comus.
Superbe étape vers le pays de Sault ou apparaissent les premières influences méditerranéennes. Après la forêt, nous traversons les magnifiques gorges de la Frau pour arriver à Comus, village perdu sur le plateau.
Jeudi 14 avril 2011. Du hameau de Comus à la station d'Ascou Paillère.
De Comus nous traversons le plateau jusqu'à Montaillou et ses ruines pour monter ensuite au col de Balagues. De là en suivant les cretes au dessus de la forêt , nous rejoignons le col du Pardel puis le gite d'Ascou.
Vendredi 15 avril 2011. D'Ascou au gite d'étape d'Orlu.
Il nous faut maintenant monter au col de l'Osque 1409m en traversant une belle zone forestiere avant d'atteindre le petit village d'Orlu (200 hab).
Samedi 16 avril 2011. Jour 6. Du village d'Orlu à la gare de Foix.
Nous descendons à Ax les Thermes par une belle crete en une bonne matinée de marche. A la gare de Ax nous prenons le bus Sncf jusqu'à la gare de Foix .
Rendez vous
Le lundi 11 avril, rendez vous à 9h devant la gare de Foix.
Encadrement :
Accompagnateur en montagne (Brevet d’Etat).
Niveau:
Randonnée accessible à toute personne (de 16 à 77 ans environ) aimant la montagne et la vie au grand air. Pas de passages techniques et un horaire de marche par jour de 5h ou 6h environ. Le poids du sac sera toujours limité par l’utilisation de la voiture suiveuse que nous retrouvons chaque soir à la fin de l’étape. Nous emprunterons des sentiers réguliers évoluant au cœur de panoramas superbes, changeant sans cesse.
Equipement:
Sac à dos de 30 litres environ. Chaussures de marche. Veste de montagne de type coupe-vent.
Pantalon de marche. Bonnet. Gants. Lunettes de soleil.Gourde Couteau. Petite cuillère.
Sac de couchage ou drap cousu.
Portage :
Le portage est limité aux affaires de la journée et au pique-nique.Les bagages sont transportés par véhicule suiveur.
Hébergement :
Nous serons logés essentiellement en demi pension, en gîtes ou en auberges, en chambre double ou dortoir.
Comment y aller:
En voiture : RN 20 depuis Toulouse jusqu’à Foix. En train: Gare SNCF de Foix. En avion : Aéroport de Toulouse puis navette jusqu’à la gare SNCF de Foix
Prix: 501 euros.
Ce prix comprend l’hébergement en demi-pension, les pique-nique pour les randonnées, le transport des bagages, les frais d’organisation le billet Sncf Ax / Foix ne comprend pas les boissons, les dépenses personnelles et les visites des châteaux (Foix, Roquefixade et Montsegur),
Inscription :
Pour participer et s’inscrire il faut régler sa cotisation annuelle à l’Usfen33 et envoyer un email à cette adresse Sergecapdessus@orange.fr ou envoyer le coupon ci dessous à Usfen 33 54 martin 33880 Baurech.
Responsable :
Serge Capdessus
Accompagnateur en Montagne Lundi 15 novembre 2010.
On appelle « Cathares » les adeptes d'un mouvement chrétien médiéval. Le nom a été donné par les ennemis de ce mouvement, jugé hérétique par l'Église catholique et adopté tardivement par les historiens. « Communauté à deux niveaux », les adeptes de ce mouvement se nommaient eux-mêmes « Bons Hommes », « Bonnes Dames » ou « Bons Chrétiens », mais étaient appelés « Parfaits » par l’Inquisition. Principalement concentré en Occitanie, dans les comtés de Toulouse et de Béziers-Albi-Carcassonne le catharisme subit une violente répression armée à partir de 1208 lors de la croisade contre les Albigeois puis, condamné au IVeconcile de Latran en 1215, durant un siècle, la répression judiciaire de l’Inquisition
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Au milieu du XIIe siècle(1167), les Églises cathares étaient au nombre de huit cents en France. Ces Églises étaient indépendantes. Elles ne reconnaissent pas d'autorité supérieure à celle des citoyens, comme celle du pape pour l'Église romaine. Les maisons de «parfaits» étaient réunies sous l'autorité d'un diacre. Les femmes pouvaient obtenir le consolament, et accéder ainsi à la vie de parfait. Même si elles n'étaient pas habituellement chargées de la prédication, comme les hommes, elles pouvaient assurer toutes les missions dévolues aux bons hommes
Les cathares, se considérant alors comme les seuls vrais disciples des apôtres, adoptent le modèle de vie, les rites et les sacrements, des premières communautés chrétiennes. Ils considèrent que toutes les pratiques et sacrements instaurés par l'Église catholique romaine tout au long du Haut Moyen Âge, n’ont aucune valeur. De même que dans certains courants de l'Église chrétienne primitive, l'idéal cathare est basé sur une vie ascétique, alors que le sacrement du mariage aurait été créé tardivement afin de permettre aux fidèles d'être chrétiens dans le mariage, leur donnant la possibilité d'accéder au salut sans suivre la voie monastique. Ils n'attachent pas d'importance aux églises bâties qui ne sont pas pour eux les seuls lieux du culte car la parole du Christ peut être enseignée partout où se réunissent les fidèles.
La vie des « parfaits » et « parfaites »
Les parfaits sont en astreints au travail manuel pour vivre, ce qui leur donne un avantage considérable pour leur prédication, en les maintenant au contact de la population qu'ils vont instruire directement, via des traductions en langue vernaculaire, contrairement au clergé catholique qui refuse tout contact direct du peuple avec les textes sacrés. Par contre la pauvreté personnelle était prescrite. Se rapprochant des premiers chrétiens, les cathares croyaient que le salut passait par une vie de religion. Afin de ne pas procréer, c'est-à-dire créer un nouveau corps - d'essence mauvaise - ils étaient astreints à la chasteté et refusaient la procréation, ils devaient constamment aller par deux personnes du même sexe : chacun avait son sòci, ou compagnon, ou sa sòcia, pour les femmes. Cette prédication au coin du feu de deux personnes de même sexe conduira à l'accusation de bougrerie(homosexualité) fréquemment enregistrée dans les registres de l'Inquisition. En réalité, cette façon de vivre toujours au moins à deux tenait à la conviction que l'esprit seul ne peut éviter de se fourvoyer alors qu'avec - au moins - un compagnon ou une compagne, les errements sont plus faciles à combattre.Ils ne devaient pas mentir, s'abstenir de tout vice, de toute méchanceté, être simplement de Bons Chrétiens selon les Évangiles, ce qui conduisit inévitablement à l'édification des chrétiens, bien que le catharisme touchât essentiellement une population bourgeoise ou noble, sauf dans la dernière période. Les parfaits ne devaient évidemment pas tuer, mais cela s'appliquait également aux animaux.L'interdiction de mentir, ainsi que l'interdiction de jurer, fut largement utilisée par les inquisiteurs pour identifier et pourchasser les bons chrétiens.Ils devaient s'abstenir de toute consommation de produits de la fornication. En cela ils s'interdisaient toutes viandes ainsi que le lait et les produits dérivés.
Leur obstination, leur anticléricalisme intransigeant, leur opposition à la hiérarchie catholique, à laquelle ils reprochent sa richesse ostentatoire et ses abus de pouvoir, valent aux cathares de s'attirer les foudres de l'Église romaine, d'autant plus que leur mépris pour le corps et leur conception nihiliste de l'existence étaient perçus comme éminemment dangereux. Ils sont condamnés comme hérétiques. Ainsi que beaucoup d'autres mouvements dissidents ou contestataires, les cathares deviennent l'objet d'une lutte permanente. L'Église romaine tente d'en « purifier » la chrétienté occidentale en excluant systématiquement tout individu ou groupe mettant en péril le projet de société chrétienne qu'elle construit depuis le début du Xe siècle. Un critère qui sera souvent utilisé est leur refus du mariage, qui permettra de les nommer orgiaques et impies. Mais la cause principale est politique : les nobles occitan étaient rebelles à l'autorité française et romaine, plus riches et appréciés des cours européennes, les nobles occitans se permettaient bien trop de liberté au gout du pouvoir français et romain. Il fallait les écraser et, accessoirement, voler leur richesses. Ce fut fait. Plus de 1 500 000 d'occitans furent passés par les armes, les villes occitanes furent entièrement vidées de leurs habitants et ceux-ci tous occis, les grandes villes comme les plus modestes telle que Marmande.
Les tentatives d'éradication de l'hérésie par la prédication
L'Église catholique confie aux cisterciens, au XIIe siècle, puis aux ordres mendiants (aux franciscains et au nouvel ordre des dominicains, ayant reçu leur constitution en 1216) le soin de combattre ce danger de l'hérésie. Les cathares sont difficiles à convaincre.
La croisade contre les Albigeois.
Face à cet échec de faire disparaître cette hérésie, le pape Innocent III lance en 1208 contre les « Albigeois », ou cathares, la première croisade qui se déroulera sur le territoire de la chrétienté occidentale. Avec la Croisade contre les Albigeois, il s'agit pour l'Église de mater une hérésie, mais aussi en partie, pour le pouvoir central de la royauté française, de soumettre les seigneurs du Sud, ses vassaux trop indépendants. Néanmoins Philippe Auguste, le roi de France, ne voudra jamais participer personnellement à cette croisade, mais il laissera ses vassaux libres de toutes actions. La guerre durera vingt ans. Il faut savoir que les domaines que tenaient le comte de Toulouse étaient d'une richesse enviable. Simon de Montfort, un seigneur ambitieux, prit la tête des troupes levées par le pape et réussit à mettre à son nom tous les titres et possessions du comte de Toulouse, Raymond VI, comme le lui permettait la croisade.La lutte armée pour pacifier le Languedoc se poursuivit dans le Midi tout au long du XIIIe siècle. Elle est relayée sur un plan spirituel par l'institution de l'Inquisition, créée en 1231 pour traquer la « dépravation hérétique », et convaincre les cathares de revenir vers la foi chrétienne. Ajouter ici le sort de la première croisade, la reprise du pouvoir par le comte de Toulouse, la remise des titres de propriété au roi de France par le successeur de Guillaume de Monfort, la deuxième croisade à laquelle participe le roi de France, et l'annexion des territoire du Sud-Ouest à la couronne de France.
Cycliste et randonneur dans les montagnes, les déserts de France et des pays étrangers...
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