Blog de l'association 2fopen ouverte à tous, organisant randonnées et voyages en France et à l'etranger.
12 Juin 2009
col de Llauro 380m
col Fourtou 646m
col de la Core 1395m
col de Portet d'Aspet 1069m
col de La Clin 1249m
col de Mente 1349m
col de Peyresourde 1569m
col d'Aspin 1489m
col de Beyrède 1417m
col de Palomières 810m
col de Pourteig 881m
col de Marie Blanque 1035m
col de Bouézou 1009m
col de Labays 1351m
pas de Guillers 1436m
col de Soudet 1540m
col de Suscousse 1216m
col d'Orgambidesca 1284m
col de Bagargiak 1327m
col de Heguichouria 1319m
col de Burdincurutcheta 1350m
col de Haritzcurutche 784m
col Haltza 782m
col d'Ispeguy 672m
col d'Otxondo
col de St Ignace.
19 septembre 2009. Premier circuit autour de St Gaudens (31).
Depuis Saingo, nous filons à Aspet et gravissons en boucle et en traversée, 4 cols modestes et calmes mais offrants de belles vues sur les basses montagnes aux couleurs d'automne : col
de Louzet 681m, col de Larrieu 706m, col des Peres 428m, col de Lamothe 381m. 65km.
Du 27 octobre au 30 octobre 2009. Randonnée avec remorque dans les Cevennes (Départements 30, 48, 12).
Depuis Millau et son incroyable viaduc, nous avons passé 4 jours à rouler presque seuls
dans ces paysages immenses et grandioses. Nous avons gravi 13 cols et le sommet de l'Aigoual et vraiment, ce qui nous a
enthousiamé c'est le calme, le silence, les couleurs de ce massif perdu et méconnu.
Mardi 27 octobre 2009. De Millau à L'Espérou 74 km.
Sans trop tarder, nous prenons le départ. Nous profitons de la présence de nos trois compagnes, Liliane, Dominique et Renée pour nous faire photographier en plein effort sur notre tandem.
La veille, nous avons choisi de prendre pour quelques kilomètres, l’itinéraire le plus direct : la route nationale. Même si nous n’apprécions pas ces routes pour leur fréquentation, nous savons que les pentes n’excèdent jamais le 5% et que le revêtement est toujours parfait. Au démarrage, c’est appréciable car depuis la traversée nous n’avons pas roulé avec la remorque. Deplus, tous les camions empruntent le viaduc, la route est presqu'à nous! Nous quittons la ville, un dernier regard sur le chef d'oeuvre architectural, le viaduc sous le soleil levant. Nous dépassons le célèbre Mac Do de Millau et nous filons vers le sud pour rejoindre le Larzac.
Un mauvais calcul de la veille nous fait douter de l’itinéraire, ce tronçon RN nous semble bien long, mais après relecture de l'excellente carte au 1/25 000ème, nous sommes rassurés, le Causse n’est pas loin.
A partir de cette bifurcation, nous serons pour 4 jours sur les routes les moins fréquentées de France, mais aussi les plus belles en cette saison.
Pour Serge, c’est une découverte, il n’a jamais foulé le Causse. Le paysage est incomparable : des plateaux calcaires (pas si
plats que ça !) couverts de prairies, de buis et de genévriers... sans oublier les moutons ! Petite nostalgie : les couleurs du ciel, de la terre, des prairies nous
rappellent le Népal,: il y a un an, nous atterrissions à Lukla. Nous traversons quelques petits hameaux, nous nous arrêtons à Montredon, pour une pause mais n’y rencontrons pas José Bové. Au bout
d’une quinzaine de km à longer le fameux camp militaire du Larzac, nous quittons le Causse pour descendre sur Nant. Une pause photo
s’impose, les couleurs sont presque illusoires, comment la nature peut-elle donner des jaunes si chaleureux, des rouges si vifs ? Nant,
village médiéval, niché au cœur de cette vallée colorée serait une pause bien agréable, mais il nous faut gagner Saint Jean de Truel avant la fermeture de sa pharmacie. Nous sommes en
Lozère rares pharmacies et rares docteurs ! Mieux vaut ne pas tomber malade. Ce dernier village a moins de charme que Nant, nous achetons quelques fruits, des calmants pour les maux de
gorge, mais nous ne trainons pas plus, de crainte de perdre notre élan, nous déjeunerons plus loin.
Prochaine étape : le col de la Pierre Plantée (891m). La montée est parfois très raide, la route étroite,
dangereuse à la descente sans aucune barrière de sécurité. La chaleur n'est pas automnale, on se croirait en été. A mi-pente quelques pommiers nous tentent, voilà une bonne raison de nous
arrêter. Les feuillus laissent la place aux résineux et à la lande.
Premier col
des Cévennes. Pause photo, une toute petite déception aucune pierre plantée! Nous enchaînons vers le col de Rhodes.
Au niveau du col, un employé des eaux et forêts fait une sieste bucolique devant un panorama exceptionnel. Nous cherchons plus loin un endroit pour déjeuner et ,de croupes en croupes, nous nous
retrouvons au village de Dourbies. Il est près de 15 heures, nous posons notre tandem sur le banc de la place de l'église. Petit café avant de repartir, on nous vente les vertus laxatives de
l'eau de l'Aigoual, elle n'aura aucun effet sur nous! En partant, nous n'imaginons pas que nous repasserons par là dans deux jours.
Encore une série de croupes, cette montée semble sans fin et me rappelle la longue journée entre Pangboché et Nah-na, un an auparavant... A l'approche de l'Espérou, c'est une forêt de hêtres et
de châtaigniers qui nous fait fête. Deux kilomètres avant le village un carrefour nous indique plusieurs cols, le col du Minier et le col de Fauvel. Impossible de
résister, nous déposons rapidement la remorque au gite et après un thé, à la nuit tombante nous gagnons ce petit col (1285m). L'air est froid et humide à la descente, rien de bon pour les maux de
gorge mais quel bonheur de traverser, seuls et ensemble, ce petit village désert qui s'endort à la tombée de la nuit.
La soirée dans ce gite, simple et confortable est bien agréable. Nous y profitons même de la télé.
Mercredi 28 octobre 2009. De L'Esperou à Meyrueis.
Ce matin le ciel est toujours d'un bleu parfait. Nous faisons rapidement l'état des lieux: Tout va bien en ce qui concerne la
méteo et l'état de notre tandem mais ce sont les pédaleurs qui sont en petite forme. Nous avons besoin de trouver un médecin généraliste. On nous en indique un à Meyrueis. Nous modifions notre
programme sans tout abandonner.
Remontant au village pour y acheter du pain, nous prenons alors une petite route qui monte rudement. Un habitant du village, rencontré par hasard, nous avait bien prévenu mais rien ne pouvait
nous arrêter ce matin là. Et nous voilà quelques instants plus tard, à pousser notre engin sur une piste raide et caillouteuse, pénible et épuisante. Vraiment, on ne dirait pas que nous
filons vers un docteur. Nous craignons que cet effort non seulement nous fatigue mais surtout qu'il abime notre beau tandem. Il n'en sera heureusement rien. Après une bonne
demi-heure de souffle et de soufre, nous parvenons au forestier col de l'Esperou 1320m. Pas de panneau, pas de halte. Nous filons alors sur une piste plate et
carrossable. Les ramasseurs de champignons sont nombreux mais tous en voiture. Soudain la piste plonge vers le bas. Nous sommes obligés de mettre le pied à terre pour réduitre les risques
de chute et nous voilà au deuxième col de la journée. Col de Serreyrède 1299m.
Nous
retrouvons alors l'asphalte pour une montée superbe de calme et de couleurs. Ainsi pendant 6 km, dans un silence presque parfait, avec une température idéale et surtout au beau milieu de couleurs
tout à fait extraordinaires, nous atteignons le fabuleux sommet de l'Aigoual.
Notre tandem garé au
pied de la tour fait des envieux. Cette fois-ci Capdessus ne montera pas son engin en haut de la tour, l'escalier en colimaçon est trop étroit mais ce n'est pas l'envie qui lui manque. Le ciel
est dégagé, le temps clair, pas un seul vent, on distingue parfaitement les Pyrénées (Le Canigou, le Montcalm...) et les Alpes (le Mont Blanc, la Vanoise, les Ecrins, le Viso...). Le pic
Saint-Loup est lui aussi bien visible, nous avons donc une petite pensée pour Aline qui nous a fait découvrir son vin.
Ce moment de bonheur et de contemplation terminé, le temps passe très vite dans de telles circonstances, nous descendons de notre nuage, enfourchons notre tandem et plongeons dans les vastes pentes du coté Nord du massif.
Aussitôt, c'est le bonheur qui reprend ses droits avec une très longue descente entre landes et pins. Nous passons sans trop d'effort le Col des Fourches et le Col de
Perjuret (1028m).
Nous
filons sur Meyrueis, pour le rendez-vous médical. Le verdict n'est pas optimiste. Le diagnostic tombe: c'est une belle angine. Juste avant de partir en vacances,le docteur nous conseille de
regagner la voiture à Millau et au plus vite.
"-Pas
question ! pensons nous." On refuse de rentrer, piteux, à Milllau. La cortisone devrait faire un effet dopant du plus bel effet. Ce soir, le gîte sera plus luxueux, pas de cuisine à
faire, une chambre calme et chauffée, un repas copieux et arrosé avec un apéritif à la châtaigne et une tisane au miel local. Tout cela va remettre en forme les plus malades! On a même droit à un
spectacle de marionnettes réalisé par les enfants des propriétaires, une histoire de sorcière et de balai, c'est de circonstances! Ce 28 octobre était aussi, accessoirement, l'anniversaire de
Rémi.
Jeudi 29 octobre De Meyrueis à Dourbies 60 km
La veille, dans le gîte, nous avons déployé toutes les cartes au 1/25000ème pour repérer cols et itinéraires. Impossible de gagner la Barre des Cévennes comme prévu, alors quelques cols plus au
sud feront l'affaire. Le parcours prévu est tortueux, au programme une longue route forestière, dont nous
ignorons la qualité du revêtement.
Et ce matin, comme au Népal, un an auparavant, c'est le grand beau temps qui continue, persiste et nous enchante...
Nous quittons presque à regret cet endroit si accueillant, descendons au village et filons vers le Sud par une petite route légèrement montante. Autour de nous, la symphonie des formes et surtout des couleurs continue. Véro avec son aisance habituelle dans ce décor de rêve, mène parfaitement notre engin.
D'ailleurs, cela étonne beaucoup les gens que l'on croise dans les villages: "-Comment? C'est une femme qui dirige un tel attelage? Et vous Monsieur, derrière, vous n'avez aucune commande? Vous n'avez pas peur?
-Non jamais, Madame s'en sort très bien..."
Nous suivons tranquillement la route qui monte gentiment à travers forêts de hêtres et de chataigniers. Très peu de voitures nous croisent et nous doublent. Ce matin est vraiment pour nous, nous
en faisons ce que nous voulons.
Soudain, une surprise de plus. Sur notre droite, se creuse l'abime de Bramabiau, formidable entaille dans le causse, d'ou jaillit une
belle cascade. Nous aimerions bien visiter l'endroit mais le temps manque. Nous nous contenterons d'un petit café au centre de Camprieu avec un patron corse et rondouillard mais pas bien souriant et
nous reprenons la route. La traversée prévue entre les deux cols à venir étant classée par l'IGN, "route forestière", nous préférons l'aborder le plus tôt possible. Nous remontons alors une route toujours aussi boisée toujours aussi calme. jusqu'au premier col de la journée. Voici donc le col de
Faubel. Véro voudrait utiliser son pied-photos mais elle ne reussit pas grand chose de bon alors nous filons.
Quelques coups de pedales et nous revoilà comme avant hier, a l'entrée du village de L'Esperou. Une petite épingle à cheveux, fort bien négociée par Véro et nous voilà sur la route du prochain col. Etonnament, beaucoup de monde nous y attend. Ramasseurs de champignons, familles nombreuses, couple d'amoureux, chasseurs... l'endroit est fréquenté, presque bruyant. Nous y mangeons, un peu à l'ecart, en ayant bien lu les différentes stèles commemoratives. Col du Minier 1260m.
Et nous plongeons avec gourmandise dans l'inconnu. Car tous les deux, avec notre tandem, c'est bien cela ce qui nous plait: sortir des
sentiers battus et trop connus et tout découvrir par nous mêmes sans, trop, l'aide des autres.
La route que nous suivons à bon train est effectivement "forestière", il est absolument impossible de dire le contraire. De profil horizontal sans être plat, elle est aussi variée et incroyablement roulante. Nous traversons cette vaste partie de la forêt du massif de l'Aigoual, heureux comme deux poissons dans de l'eau très claire, découvrant les charmes visuels de cet ensemble méconnu .
De temps en temps, au hasard d'un virage ou d'une petite descente, nous apercevons des fermes, isolées, un peu perdues dans cet univers
végétal. De même, un grand bâtiment fermé, à la fonction mystérieuse attire notre regard et nos interrogations.
Et voilà, surgissant de n'importe où, le col de l'homme mort 1340m.
Ici c'est le monde du calme, de la solitude et du silence. Nous adorons nous trouver là, tous les deux, ensemble et seuls.
Nous ressentons la fraîcheur du soir et l'humidité de la forêt, alors nous remontons sur notre engin roulant . Vraiment cette route forestière valait le détour... Ce plaisir continue et
nous mène jusqu'au village que nous avons déjà traversé, sans imaginer que nous y dormirions quelques jours plus tard.
Avant de rejoindre la route départementale, nous ne résistons pas à cueillir
quelques châtaignes qui couvrent la route. Et sans trop de difficultés nous arrivons à Dourbies. Les voisins du gîte seront bien silencieux. Ce soir nous logeons au
bout du bout du village, près du cimetière. Le gîte est humide, et pour ne pas agraver l'état de la malade, Serge entreprend l'allumage du poêle sur lequel quelques châtaignes seront
rapidement grillées.
Vendredi 30 octobre 2010. C'est le retour à la voiture.
Au lever, le soleil rasant inonde la vallée de couleurs automnales. Le beau temps est encore au rendez-vous. Nous saluons les ouvriers communaux qui s'affairent autour du cimetière à la
veille de la Toussaint et nous remontons vers le col de Rhodes et le col de la Pierre Plantée. Toujours pas de pierre... cela restera un mystère. Cette fois-ci au carrefour, nous prenons la direction de Lanuéjols. Nous descendons rapidement une route étroite, peu
fréquentée et exposée nord. Nous arrivons à Trèves, village perdu au fond de la vallée, où sont certainement nommés gendarmes en début de carrière ou en mesure discilplinaire!
"Qui descendra montera!" C'est évidemment ce qui nous attend. La montée est agréable, au soleil. Pendant ces quatre jours, les véhicules que nous avons croisés le plus souvent sont ceux de la
poste! Car là encore la route est à nous seuls... comme nous aimons. On laisse aller l'engin sur la droite, sur la gauche, quel contraste avec le col de la Bernina cet été...
Nous arrivons sur un Causse : ânes, moutons... et tout à coup grand coup de frein à l'avant, quel est donc cet animal???
Belle bête
avec femelle et petits autour... dans un immense parc grillagé juste à l'entrée du village. Pause goûter avec pâte de coing et nous repartons pour traverser le Causse Noir jusqu'à Veyreau. Dans
ce petit village nous errons à la recherche d'une route qui nous mènera directement sur les Gorges de la Jonte. C'est à nouveau une route étroite, exposée nord et extrêmement raide. A
l'avant les mains sont tétanisées sur les commandes des freins, à l'arrière la confiance règne... Comme nous avait prévenu Aline, le spectacle est grandiose, on entend quelques grimpeurs sur les
parois calcaires de ce site mais on devine aussi sur les parois nord un monastère troglodyte abandonné.
A Peyreleau, nous vérifions les cartes et conjointement nous choisissons la rive la moins fréquentée, quitte à remonter encore et encore! La vallée s'élargit de plus en plus et des vergers
envahissent
les côteaux, nous sommes au pays de la cerise... Il nous faudra donc revenir au printemps! On approche de Millau. Et tout à coup, Serge augmente la cadence sur une ligne droite. Son "super
compteur joujou" lui indique 0%, l'envie lui prend de battre un record. Au premier essai la position de la chaîne ne permet pas d'augmenter la vitesse. Mais au second essai, nous
franchissons les 40 km/h avec notre remorque, sous les applaudissements des parapentistes! Nous achevons cette virée dans les Cévennes heureux ... prêts à repartir.
Cycliste et randonneur dans les montagnes, les déserts de France et des pays étrangers...
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